Comme beaucoup d’objets de valeur, un picture disc (en l’occurrence Jazz) peut être contrefait. Et tout comme pour une toile de maître, il existe quelques astuces afin de reconnaître un vrai d’un faux.
Il faut d’abord savoir qu’il existe deux versions de ce picture disc : l’une avec le bord noir et les vélos blancs et l’autre avec le bord blanc et les vélos noirs. Les deux versions sont françaises et ont le même numéro de catalogue (à savoir PIC 3). La première version est la plus copiée et a été la seule pendant très longtemps mais depuis quelques années, des copies de l’autre version circulent. Les deux versions de ce disque étaient à l’origine vendues dans une pochette carton découpée (diecut sleeve en anglais) afin de laisser apparaître le vinyle. Le bord de la partie découpée est bleu clair et mesure environ 4mm d’épaisseur. Sur une copie la pochette sera souvent découpée mais la couleur du bord sera plus foncée et le bord plus épais.
Les copistes étant de petits malins, certains récupèrent une véritable pochette pour faire passer leur faux pour un vrai. Il faut donc ruser un peu plus. Il existe un truc quasiment infaillible pour s’assurer de la véracité du disque. Si l’on prend devant soi l’une des deux faces du disque en la tenant bien droite, en faisant pivoter le disque de droite à gauche (ou de gauche à droite) l’autre face doit être bien droite aussi ; sur un bootleg les deux faces ne sont pas exactement dans le même sens.
Sorti de là, il ne reste plus qu’à faire attention à des petits détails qui relèvent plus du système D. Par exemple, ce disque date de 1978, donc même ultra bien conservé il y a très peu de chances pour que le vinyle ait gardé l’odeur du neuf (contrairement aux copies récentes). Il y a aussi une question de prix : ce picture est coté à 300€, or les copies sont généralement vendues autour de 50€. Maintenant, il est tout à fait possible que quelqu’un vende un vrai pour 50€ et qu’un autre vende un faux pour 300€.
Il faut donc rester prudent lors de l’achat, surtout par correspondance puisqu’il est impossible de voir le vinyle. Le mieux étant encore, dans la mesure du possible, de se tourner vers un vendeur que l’on connaît.